Attendez-vous à savoir


 

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Dixit Montrouge, dans son journal, le JIR (18 février 2011) : "Il faut rappeler en effet que, mardi dernier, Alexis Chaussalet et ses copains lycéens de Roland-Garros ont manifesté dans les rues du Tampon pour protester contre la suppression des postes (d’enseignants notamment) dans les établissements scolaires ... Mardi dernier donc, dans la manif de la poignée de lycéens tamponnais, il s’est produit des ralés-poussés entre manifestants et forces de l’ordre. Des gendarmes ont pris du lacrymo en pleine poire. D’où la garde à vue de Chaussalet, hier, au Tampon. Il a été emmené au poste non pas parce que c’est lui qui a “gazé” les gendarmes, mais parce qu’il a mené la manif. Une réaction disproportionnée, surtout pour un gamin de 17 ans qui n’a fait que vociférer dans un micro contre la suppression de postes dans l’Education nationale et contre la politique de Sarkozy, exercice qu’il affectionne par-dessus tout. Il n’en est pas à sa première manifestation. De là à le mettre en garde à vue, c’est un peu exagéré..."

Le jeune Alexis Chaussalet n’est pas un dangereux fauteur de troubles, mais un fauteur de troubles tout de même ! Aucune comparaison possible avec l’affaire des camionneurs, n'en déplaise à Montrouge ! Ils n’ont jamais gazé les forces de l’ordre ! Et quand on reçoit du lacrymo en pleine poire, il faut être vraiment masochiste pour rester de marbre et ne pas chercher à savoir qui détient cette arme. Faut-il que, dans une démocratie mijotée à la sauce insipide du PS, il y ait un gendarme réellement allongé par terre pour enfin lever le petit doigt quand on a en face de soi des mineurs, meneurs ou menés avec bombes lacrymogènes à la main, comme on le fait dans une émeute ? Les jeunes écervelés deviennent moutons de Panurge, et le Chaussalet-Panurge, qui cherche à raisonner en adulte et se conduit en enfant, ne maîtrise rien, absolument rien. Être à la tête du désordre est chose facile; caïd, on l'est avant tout grâce au faciès et non au contenu harmonieux de la boîte cranienne; être à la tête pour remettre de l’ordre exige une tête qui ne soit pas écervelée ! Le caïd est perturbateur, il n'a jamais pour vocation de ramener la sérénité.

Et c’est dans ce climat délétère qu’intervient héroïquement et astucieusement notre fougueuse Huguette Bello qui ne voit qu’un responsable, son pitoyable Sarkozy. Et de nous réciter en bonne institutrice la leçon qu’elle débite à chaque manifestation. Le jeune révolté lui a offert un joli prétexte pour prendre la parole ! Rien de plus ! Qu'est ce jeune homme à ses yeux, mais inconsciemment, bien sûr ? A la rigueur une carpette sur laquelle on s'essuie les pieds ! En tout cas, un docile instrument pour prêcher sa bonne parole ! Monica Govindin, dont les yeux se sont enfin dessillés, en sait quelque chose et ne pourrait contredire !

Si toute la gauche se met à abattre du Sarkozy avec la même lucidité - ce qu’elle semble faire en ce moment - et qu’elle oublie de présenter son programme, pour l’instant en gestation, une dame se frotte chaleureusement les mains, Marine le Pen. La gauche fait bêtement campagne pour elle : plus on vocifère contre Sarkozy, mieux c’est pour elle. Quelques grèves aidant, Marine le Pen sera au deuxième tour des présidentielles. Attendez-vous à le savoir ! dirait Geneviève Tabouis.

Attendez-vous à ne rien savoir de la bouche d'Alexis Chaussalet, caïd qui se complaît à manier son troupeau d'élèves, un troupeau tout disposé à sécher les cours et à répéter à l'envi de squelettiques slogans. N'attendez pas de lui ne serait-ce qu'un petit discours où il développerait sa pensée; ce n'est pas de la compétence d'un caïd : il éructe un slogan et les moutons doivent bêler à qui mieux mieux pour répandre la même idée. Aucun effort intellectuel !

Et pourtant il y aurait tant à dire sur les suppressions de postes d'enseignants. On sait bien que les quelques postes qui vont être supprimés pourraient être occupés par des enseignants qui exercent leurs talents ailleurs que dans l'Education Nationale. Ils sont foison ! Déjà quelques bonnes dizaines dans chaque rectorat ! Les chargés de missions, agglutinés au rectorat, devraient être recrutés parmi des enseignants fraîchement retraités : en plus de la pension de retraite, on ajouterait une petite indemnité. On économiserait à la fois du personnel et de l'argent public. De même, remettons au travail, dans les classes, en présence des élèves, les planqués de la MAIF, de la MGEN et des syndicats. On doit revoir la réglementation de façon que nos vaillants planqués soient remplacés avantageusement par des retraités qui bouillonnent de santé. Raymond Mollard a donné un bel exemple : retraité de l'E. N., il a bénéficié pendant de longues années d'une indemnité auprès Vergès, en qualité de vice-président de la Région Réunion, et il serait encore à son poste si Vergès n'avait pas été éjecté de la Pyramide inversée ! Autres exemples : nos élus nationaux et locaux, retraités de l'Education Nationale, ayant bon pied, bon oeil, s'accrochent avec grande vigueur à leur mandat avec l'espoir de battre le record de Vergès !

Il faut savoir que des planqués de la MGEN et des syndicats vont réussir à faire toute leur carrière d'enseignants sans jamais mettre les pieds dans une classe, alors qu'on a dépensé des sommes importantes pour les former au métier de professeur ! C'est un gros gaspillage de l'argent public !

Que reste-t-il à espérer? Qu'un candidat à la présidentielle de droite ou d'extrême droite remette en cause cette scandaleuse niche des planqués de notre Education Nationale !

Et qu'en pensent Alexis Chaussalet et sa fougueuse marraine, Huguette Bello, qui cherche à entraîner son filleul au fond de ses fonts baptismaux bien à elle ?

Gérard Jeanneau

La Possession, le 23 février 2011


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Un petit extrait significatif pour un meilleur éclairage :

Malgré un encadrement juridique strict fixé par le décret du 28 mai 1982, il semble que la pratique en matière de décharges syndicales, se développe au-delà de ce qui est autorisé.

Ces " arrangements " se négocient la plupart du temps au niveau académique, voire même à celui de l'établissement. Ils résultent de la difficulté d'organiser l'emploi du temps de certains délégués syndicaux bénéficiant d'une décharge syndicale partielle. Ceux qui atteignent un certain niveau de responsabilités dans leur syndicat, se trouvent en réalité dans l'impossibilité matérielle d'assurer les quelques heures d'enseignement qu'ils doivent effectuer.

Dans l'intérêt des élèves, et souvent sous la pression des parents, l'inspecteur d'académie ou le chef d'établissement décide parfois de transformer la décharge partielle en décharge totale. Il s'agit donc d'une décharge " clandestine " qui a des incidences financières puisque le représentant syndical doit être remplacé pour le temps de service qu'il n'effectue plus.

Le mécanisme des journées d'autorisation spéciales d'absence est également source de perturbations importantes pour l'organisation scolaire, car elles entraînent des absences courtes, pour lesquelles le remplacement est très difficile à mettre en place.

http://www.senat.fr/rap/r98-3281/r98-328136.html
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 Et on peut bénéficier de journées d'absence. La FSU se garde bien de choisir le samedi. Il ne faut tout de même pas décourager les bonnes volontés !


 

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